Déjà toute petite, la création sous diverses formes s'est placée au cœur de mes intérêts. J'ai toutefois grandi avec l'idée qu'il s'agissait plutôt d'un passe-temps. J’ai donc écouté ce qui me semblait être la voix de la raison et me suis dirigée dans un domaine d'emploi sécuritaire, mettant de côté mes projets créatifs. C’est donc dans le domaine de l’assurances que j’ai évolué pendant plusieurs années. Domaine plutôt rationnel, à l’antipode d’un esprit créatif! J’aime dire que je suis remplie de contradictions!

C'est à l'aube de la trentaine que le besoin de reconnecter avec l'art s'est manifesté. Je ressentais un besoin vital de m'exprimer en images plutôt qu'en mots. L'artiste en moi devait refaire surface! J'ai donc repris les pinceaux et un soulagement immédiat s'est fait ressentir. C’était ce qui manquait à mon équilibre interne.

Dans une technique mixte qui a évoluée au fil du temps, j’ai utilisé la femme comme véhicule de mes émotions. Au début, plus simple, interprétant la femme douce, sage et élégante. À l’image de celle que j’incarnais. Puis, j’ai intégré le collage à ma technique. Rendant la femme plus complexe, profonde, sensuelle voire joueuse. Plus assumée je dirais! J’évolue en tant que femme et ça se traduit dans mon art!

Maintenant le collage fait partie intégrante de ma démarche. Par celui-ci, je confère une personnalité propre à chacune de mes créations. Chaque femme s’approprie ce qui lui est transmis par ses proches, par son éducation et dans les médias. Ce que la société lui a envoyé comme image de ce qu’elle devait être. Elle est la somme de ce qu’elle en a retenu. Est-ce par choix ou plutôt forcé? Peu importe, elle est magnifiquement complexe!

Je souhaite que mon art capte l’attention de la personne qui l’observe. Qu’elle puisse s’y identifier et vivre pleinement l’émotion qui l’habite en l’observant. J’irais jusqu’à dire allumer une petite étincelle en elle et l’inspirer à être soi-même.